Douze vingt-cinq

Plus que le passage à la nouvelle année, c’est mon anniversaire, mon passage à moi à une nouvelle année, qui me pousse souvent à faire un petit bilan. Je faisais quoi l’année dernière ? Et il y a trois ans ?

Demain je passe le cap des 26 bougies. Ce n’en est qu’une de plus sur le gâteau me direz-vous. Mais 26 c’est particulier. La société te dit tous les jours qu’à partir de 26 ans, tu passes dans une autre case, tu n’es plus “jeune”. Fini les programmes “12/25”, les tarifs “moins de 26”.

Les réductions je m’en moque pas mal. Mais quand la société me parle, je ne peux pas m’empêcher de l’entendre. Enfin un peu !

J’ai eu envie de regarder en arrière l’espace de quelques instants pour faire le bilan de mes “douze/vingt-cinq”. Qu’est-ce que j’ai fait moi, quand j’étais “jeune” ? J’ai un peu hésité mais je le partage avec vous ce soir :

• À 12 ans, je ne rêvais que d’une chose : avoir 26 ans, grandir, vite, appuyer sur la touche accélérer.

• La phrase qui m’a le plus marquée dans The Virgin Suicides, c’est cette phrase de Cecilia Lisbon “Vraisemblablement Docteur, vous n’avez jamais été une fille de treize ans”. Tellement vrai. Les montagnes russes émotionnelles, les copines mythos, devenir “une femme” et cette semaine magique, des Ternes aux étoiles.

• J’étais bien trop jeune sur le papier, mais j’ai vécu une histoire à 14 ans, une véritable histoire d’amour, celle comme dans les films ou les romans, celle qui te brûle le bide, te dévore les entrailles, te fait battre le cœur plus fort que jamais, te fait courir après le temps. Le genre d’histoire où tu te dis “C’est impossible qu’on m’aime comme ça une autre fois dans ma vie”. Et puis une chanson et mes premiers pas au théâtre sur la scène de l’amphi.

• De mes 15 ans je me souviens surtout des litres de larmes et de cette incompréhension cruelle. Je me souviens du chaos, de cette haine. C’était l’explosion de toute ma vie d’avant. Un morceau de moi gelé, être changée pour toujours. Une poignée de cheveux blancs. Les couper court, très court !

• À 16 ans je rêvais toujours d’avoir 26 ans, d’accélérer, encore et encore.

• J’ai eu mon bac à 17 ans, j’ai quitté Rouen pour le Havre pour ma première année d’études. Une ardoise blanche, une nouvelle ville à aimer, de nouvelles rencontres et la naissance de belles amitiés.

• Trois jours après mes 18 ans, faire face au deuil pour la toute première fois. Et puis la vie qui reprend son cours, ce 19 juillet et le début de lui et moi. Découvrir que c’est possible d’être aimée aussi fort une nouvelle fois.

• À 19 ans, la vie avec lui. Un stage décisif. Puis faire mes bagages pour un Erasmus à Malaga. Deux incroyables nouvelles amies.

• À 20 ans, j’ai touché le fond comme jamais, sans vraie raison apparente. Premier échec scolaire, solitude immense au fond de mon Andalousie ? Ne plus pouvoir me lever, des idées morbides en tête, n’avoir du courage que pour sortir acheter des Pépito mini rollos et prendre 15 kilos. Et puis sa demande en mariage. Et mon premier travail.

• À 21 ans je lui ai dit oui un beau samedi de mai. Des amis se sont envolés, d’autres se sont ancrés fort fort dans ma vie. Me sentir épanouie, aimer être là où je suis.

• L’année de mes 22 ans, j’ai dû voir ma Posh au moins trois fois chaque semaine. J’ai écrit mon livre de bébé et me suis décidée à vendre mes dessins. Être marraine deux fois. Un week-end à Londres avec elle. Une année vraiment incroyable. Et puis ce petit haricot tant attendu, qui s’en va trois jours avant Noël.

• Apprendre la veille de mes 23 ans qu’un mini cupcake s’est installé dans mon ventre. Le bonheur et aussi la peur qu’il ne s’accroche pas. Des mois d’extase à être deux en une. Devenir maman, sa maman. Être éblouie et chavirée de douceur.

• Je me souviens m’être dit en soufflant mes 24 bougies que je n’avais jamais été aussi heureuse. Et que finalement, si le temps pouvait s’arrêter un peu, ce ne serait pas si mal.

• L’année de mes 25 ans, j’ai eu l’impression que soudain, tout ce qu’il y avait de pas cool en moi est sorti, d’un coup, après un abus de stress et de fatigue. Mes plus vilains défauts m’ont pété à la gueule, et la vie est devenue un peu moins facile. C’est donc ça, l’entrée dans le monde adulte ? Ou bien une espèce de dépression cyclique, tous les 5 ans ?

Le monde adulte, je vais être les deux pieds dedans, demain matin, en réunion. Ce ne sera peut-être pas une journée extraordinaire. Mais devinez ce que j’aurai mangé au petit-déj ? Des Lucky charms, ces céréales magiques qui me feront toujours croire que j’ai encore un peu 4 ans, quelque part au fond de moi ! (merci ma soeur ♥)

Pour bien terminer cette dernière journée de 25 ans et ne pas perdre les bonnes habitudes prises en début d’année, voici mes 7 bonheurs de la semaine :

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Lundi : Un bon retour sur mon travail, et de nouveaux projets à venir.

Mardi : Un cupcake (très en colère) qui finit par s’endormir sur moi.

Mercredi : Un “je t’aime” de ma nounou, pour bien commencer la journée. Aller faire des courses en trottinette sous la pluie.

Jeudi : Une mini chasse aux œufs avec mon petit lapin de Pâques. Une enveloppe de ma Maman contenant la plus jolie des blouses. Mon deuxième cours de yoga.

Vendredi : Le sourire de mon cupcake. Ses minis potes et elle qui me couvrent de câlins. Un colis surprise de mon Choupinou.

Samedi : Un lever de soleil magique. ne journée parisienne parfaite avec ma chouquette : Détour chez Bonton, meilleur burger du monde avec notre Marygribouille, Salon Sugar Paris, goûter chez Bogato et apéro avec mon BFF.

Dimanche : Un délicieux brunch avec mes doudous.

Photo empruntée à Fatty Food, je n'ai pas encore ouvert mon paquet de Lucky Charms :)
Photo empruntée à Fatty Food, je n’ai pas encore ouvert mon paquet de Lucky Charms 🙂

Une réflexion sur “Douze vingt-cinq

  1. Merci Marie pour tes articles toujours touchants et aussi très marrants qui traduisent les émotions que l’on peut ressentir avec des mots toujours bien choisis. Merci pour ce rdv du dimanche soir que j’attends maintenant avec impatience ! Ça me permet de penser à sept petits bonheurs que je peux vivre avec mes trois hommes, mes eleves , ma famille, mes amis …. Merci <3 et bon anniversaire en avance alors !!!! Je suis certaine qu'il sera plein d'amour, de cupcake, de chauve, de paillettes et fêté autour d'un bon et beau gâteau !!!! 26 bisous de bonheur

  2. Encore un très chouette article, et j’ai même pas pleuré cette fois ci, je dois devenir grande :-p LOL
    Et puis le copain facteur, il a juste un peu défoncé le colis, heureusement qu’il y avait un beau message, sinon qu’est-ce que ça serait !
    Happy Birthday-1 ! 😉

  3. J’ai découvert ton blog l’année dernière complètement par hasard, et depuis ce temps la j’ai toujours autant le sourire au lèvres de lire tes articles et de découvrir ton quotidien et celle de ton mini cupcake 🙂
    Joyeux anniversaire à toi 😀
    une jeune étudiante Parisienne à qui tu donnes le sourire 🙂

  4. C’est drôle, à 14 ans, j’ai vécu aussi ma première histoire d’amour. Je pensais que celle ci serait la plus jolie de ma vie, et la seule aussi. Je pensais qu’aucune histoire ne pourrait jamais être aussi belle et plus forte que celle-ci… Et puis j’ai rencontré ma Babs, et j’ai compris que qu’en fait c’était possible, et même que ça pouvait être mille fois mieux.
    Mais je pense savoir que ça n’a rien à voir avec ce que tu as pu vivre. Je te souhaite désormais d’être heureuse avec ta jolie famille, avec tout cet amour que tu mérites amplement. Je te souhaite aussi que toutes ces années à venir soient toujours plus jolies et toujours pleines de surprises !
    Bisous.

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